Un peu d'histoire...


  Les premiers seigneurs de Sonac furent peut-être les Barasc de Béduer ou de Thémines qui firent construire le petit château aux alentours du XIIe siècle.

  Une description de 1741 faisait état d'une tour carrée de 7 à 8 mètres de côté entourée d'un large fossé.

  À la fin du XIIIe siècle, les terres de Sonac appartenaient à un Barasc de Thémines qui en tenait possession de la veuve de Raoul de Sonac chevalier en 1297. Un testament de 1339 mentionne le chevalier Rodolphe de Sonac.

  Les commanderies de Templiers étaient omniprésentes sur le Causse, hébergeant et protégeant les pèlerins de Rocamadour et Compostelle. Ces moines guerriers avaient acquis au XIVe siècle une puissance redoutable, qui leur valu une chute brutale, reniés par Rome et le roi de France.

  La réputation de malheur et de mystère dont ils sont auréolés convient bien à Guillaume de Sonac, petit nobliau quercynois qui, au faîte d'une ascension fulgurante, fut à 37 ans grand maître de l'Ordre du Temple de 1247 à 1250.

  Il participera à la 7e croisade, qui tourna au désastre. D'abord blessé à la bataille de Mansourah en 1250, il succomba peu après à la suite d'une embuscade.

Passé récent

   Le 9 août 1830 après la chute de Charles X et à l'avènement de Louis-Philippe Ier, « roi des Français », le drapeau tricolore flotta de nouveau sur l'église.

Ecole

 Le 7 juillet 1817, les maires de Sonac, Assier, et Saint-Simon évoquent, mais sans suite, la possibilité de créer une école à Assier et de la financer au prorata de leur nombre d'habitants. Les 6 mai 1830 et 25 avril 1833, le conseil municipal refuse la création d'un poste d'instituteur au vu du faible nombre d'enfants et de l'impossibilité de lui trouver un logement.

   À la suite de la loi Guizot, le conseil municipal décide le 17 novembre 1833 d'ouvrir une école primaire. La première institutrice est Hélène Latapie. Les frais de scolarité s'élèvent à 75 centimes par mois pour ceux qui apprennent la lecture et l'écriture et 1 franc pour ceux qui optent en plus pour l'arithmétique. Six enfants pauvres y étaient reçus gratuitement.

   Après 1842, l'école est installée dans le bâtiment servant actuellement de mairie. Vers 1890, l'école devint mixte.

   En 1842, l'effectif s'élevait à 20 élèves, puis baissa entre 6 et 12 jusqu'en 1939. Pendant la Seconde Guerre mondiale, les enfants des réfugiés grossirent les effectifs.

  En 1965, l'école ferma et les 6 derniers élèves furent regroupés à Saint-Simon.

Electricité

   Le 2 mars 1930, sous l'impulsion de son maire Charles Besombes, la commune de Sonac adhéra au syndicat d'électrification rurale de Figeac.

   L'électricité arriva au bourg en 1931 et 1932. L'éclairage public fut installé en 1933. Les hameaux furent alimentés en 1940 et 1941.

   En 2016, l'ensemble de l'éclairage public a été rénové et amélioré.

En collaboration avec le Grand Figeac, 17 luminaires de type Led, équipés d'horloges astronomiques pour pouvoir abaisser la puissance, ont remplacé l'ancien éclairage vétuste et énergivore.

   Ainsi, l'ensemble de la commune est mieux éclairée tout en réalisant une économie d'énergie. 

Eau potable

Jusqu'au XXe siècle, les habitants s'approvisionnaient en eau potable à la source de la Font grand, à la fontaine de Rhodes et grâce à de nombreux puits publics et privés et grâce à des citernes recueillant l'eau des toitures. L'adduction d'eau potable fut réalisée de 1962 à 1964

Démographie


Evolution démographique du village

L'église Saint-Étienne


   L'église Saint-Étienne de Sonac est mentionnée dès 1146 comme dépendance du chapitre de Figeac. Propriété successive de l'abbaye de Figeac, puis de différents ordres religieux, cet édifice, a conservé son aspect originel d'église romane, du XIIe siècle. Le 3 août 1298, l'évêque de Cahors Sicard de Montaigu la donna à l'Hôpital Beaulieu d'Issendolus.

   C'est une construction de style roman avec une voûte de plein cintre reposant sur des murs latéraux renforcés par des contreforts. Une ligne horizontale de pierres brisées est visible sur la façade. Ces pierres se terminaient probablement par des têtes de saints et avait été brisée par les protestants au XVIe siècle.

 Le clocher qui menaçait de s'effondrer fut reconstruit sur décision du conseil municipal le 5 mai 1822. Les lauzes de la toiture furent remplacées par des ardoises d'Angers plus légères en 1936.

   L'église était autrefois entourée d'un vaste cimetière sur lequel ont été construites les maisons actuelles du bourg. Il reste de vieilles tombes dans l'enceinte.

   Le mur clocher, lui, comporte deux cloches dont l'une, selon la tradition, servait de guide sonore aux pèlerins de Rocamadour, égarés sur le Causse

   Quand au portail d'entrée de style roman , vouté en plein cintre, c'est de nos jours une ouverture en arc brisé, typique du gothique tardif.

 

   Après avoir bénéficié en 2008 d'une superbe restauration intérieure qui lui a redonné des couleurs, l'église Saint-Etienne de Sonac a eu droit, en 2010, à la rénovation de son clocher. Cette rénovation s'est faite dans le respect de la tradition. Les ardoises venues du site de Travassac ont été retaillées sur place et fixées avec des pointes de cuivre sur des voliges de peuplier.

   Les promeneurs amateurs de vieilles pierres auront tout loisir d’admirer l’intérieur de l’église Saint-Etienne à travers la belle grille en fer forgé qui a été posée à l’entrée du bâtiment en 2013.

   Fermée à clé la plupart du temps, cette petite église du XIIe siècle laissera voir désormais sa décoration et son architecture intérieures à travers cette grille protectrice.